
28/02/2007
28 février 1937

26/02/2007
26 février 1937
Combien de jours ont passé ? Bishop m’a apporté vos courriers. Deux morceaux de papier. Que dois-je croire ? Ils n’ont aucun sens. Vous avez jeté la lettre dans le feu, pourtant la voici. Je chiffonne la page entre mes mains. Le papier en est étrange, très fin, de mauvaise qualité. Je me souviens de votre papier. Ce n’est pas le vôtre, pas celui de vos courriers.
L’autre lettre, est-ce une lettre ? Un fragment ? Vous, spirite ? Pardonnez-moi d’en rire. Je ne suis pas un esprit, M. Lovecraft, je suis un corps qui vit et se nourrit. Et qui meurt. Je ne vous ai pas entendus, vous et votre amie de LeMond. Je ne suis pas venu planer au-dessus de votre table. Vous me traitez d’imposteur et de mystificateur, comme je vous reconnais bien. Merci de ces mots. L’émotion me…
De quelle fleur…
Qui a plané au-dessus de votre table ? Qui a retranscrit votre appel, alors ? Vous, après coup ? Que m’avez-vous demandé ? Avez-vous désespéré de ne pas me voir répondre ? Ou bien en êtes vous sorti renforcé dans vos…
Que s’est-il passé, M. Lovecraft ? Reprenons les choses depuis le début. Où êtes-vous ? Où croyez-vous que je suis ? Je suis un ignorant, dans une mer de ténèbres. Envoyez-moi encore
Venez me chercher, oui. Emmenez-moi à Providence dans votre antique maison. Nous respirerons ensemble l’atmosphère des siècles passés, là-bas je me remettrai. Je n’ai jamais vu Providence. Est-elle aussi vraie qu’Atlantis ?
Bishop dit qu’ils me garderont en vie si je reçois d’autres lettres de vous. Je ne sais pas si vous devez écrire. J’ai l’impression qu’ils vous guettent. De quoi sont-ils capables ? Ils peuvent reconstituer un courrier jetés dans le feu. Il n’y a pas une trace de brûlure sur le papier. Bishop me dit que…
Ils me nourrissent enfin. Ils m’ont planté une aiguille dans la veine. La peau de mon ventre palpite. J’ai vu une main se dessiner sous ma peau…
16/02/2007
16 février 1937

15/02/2007
15 février 1937

12/02/2007
12 février 1937

Je n’ai pas beaucoup de temps, Bishop attend au-dessus de moi, ils le surveillent, ceux de la police, avec leurs carapaces noires. Mon écriture tremble comme ma main. Leurs armes m’ont disloqué les muscles. Je crois que Lazy Jack, est mort, ils l’ont frappé à coups d’éclairs, je l’ai vu soulevé dans les airs et secoué comme un pantin dans la main d’un dieu. Ils m’ont saisi et jeté dans une fosse de béton. Mon existence est illégale. Ma vie est illégale. Voilà ce qu’ils disent. A me faire regretter les misères du camp Young. Je voudrais pouvoir être un lion, Amra, me jeter contre eux, les tuer et mourir (si la mort veut de moi…). Bishop me fait signe, mais je veux que vous sachiez : au-dessus de moi, je vois le ciel et ses traînées sanglantes. Je pourrai encore me mettre debout. La montagne m’appelle.
Je me hâte. J’ai besoin de vous. Bishop prétend être un ami de Lazy Jack, il prétend pouvoir me faire sortir de là. Il a de l’influence chez les responsables de la police, ils l’écoutent, il connaît ma situation. Il est très jeune, à peine vingt ans, mais il connaît la vie. Quel crédit lui accorder ? Il sait, pour la lettre que vous m’avez envoyée. Il dit qu’il n’y a que vous qui puissiez me faire sortir. Comment ? Il me dit de vous le dire. Il portera cette lettre auprès de vous. Quelque chose lui fait peur, à lui aussi. Je ne sais pas. Aidez-moi, je crains qu’ils ne referment la fosse.
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